vendredi 25 janvier 2013

Hopper : la lumière et le temps suspendu...





Il y a chez Hopper une quasi constante : une lumière tellement présente (et parfois tellement éblouissante qu'aucun livre, jamais, ne rendra justice au peintre), tout en contraste, et la description d'un moment qui ne saurait durer.
La plupart des peintres, me semble-t-il, montrent un instant d'éternité : portrait fait pour témoigner du caractère du modèle, scène "finie", saisie dans son ensemble (ou dans laquelle figurent tous les éléments pour comprendre).
Chez Hopper, de nombreux tableaux (presque tous, en fait) sont au contraire en déséquilibre narratif : le spectateur sait que la scène présentée ne saurait rester en l'état très longtemps.
Sans doute est-ce la grande force de Hopper que ne nous laisser insatisfaits, inquiets de ce qui va se passer maintenant. De nous mettre en quelque sorte devant le fait inaccompli.

(Photo Le Chaland qui passe)

1 commentaire:

temps a dit…

Il me fait penser à une continuation du travail des peintre flamand, mais avec une notion d'espace en plus.
Cordialement