vendredi 7 mars 2014

Où l'on découvre que Paul Éluard n'a pas écrit que des chefs-d'œuvres

En faisant quelques recherches sur Fougeron (voir le billet précédent), je suis tombé sur une archive (courageusement) mise en ligne par le Parti Communiste ; il s'agit d'un court métrage réalisé à l'occasion du 70e anniversaire du camarade Staline. Il est titré, en toute simplicité :
L'homme que nous aimons le plus


Tout comme la carte postale qui illustre mon billet sur Fougeron, ce petit film a un côté surréaliste difficile à croire. Et pourtant, c'est un vrai film, vraiment interdit par la censure et dont le générique porte des noms aussi prestigieux que Jean Wiener, Claude Sautet, et surtout, surtout, Paul Éluard qui écrivit et lut personnellement le commentaire.
Commentaire qui, disons-le, vaut son pesant de caramels. Allez, juste pour vous mettre l'eau à la bouche, deux brefs extraits :
"Sans le cœur de Staline, sans sa raison ardente, les blés ne lèveraient pas aujourd'hui pour nous. Ceux qui les font pousser le savent."
 Et celui-ci, dans lequel Éluard n'a pas pu s'empêcher de faire des alexandrins :
"Et les mineurs sourient à leur dure besogne, 
d'un sourire clair et chaud comme un feu de charbon 
et Thorez, avec eux, sourit à l'avenir."
Étrange...

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